dimanche 3 octobre 2010

Nocturnal Activities

Hello tout le monde

Tout d’abord merci pour vos commentaires, vos encouragements et vos critiques concernant le blog. Ca donne du baume au cœur et ca permet d’avancer. La semaine n’a pas été trop chargée et ma sélection est très axée télé. On va donc expédier tout de suite la partie cinoche avec le trailer de Skyline



Ca ressemble à une énième attaque d’aliens (donc ca me plait), c’est magnifique en terme d’effets spéciaux (normal vu le cv des mecs) mais ca me fait quand même craindre à un pétard mouillé vu que les gus sont quand même à l’origine d’Aliens vs Predators : Requiem. Skyline étant un film auto-produit ça sera la bonne occasion pour voir ce que les frangins Strause ont vraiment dans le ventre sans avoir a subir les ingérences de la Fox.

On passe maintenant aux séries avec tout d’abord la mort de non pas Tony Curtis, dont les gens ont apparemment oublié qu’il a joué autre chose qu’Amicalement Vôtre, mais celle de Stephen J. Cannell. Si son nom ne vous dit rien, vous connaissez forcément son visage puisqu’il apparaissait à la fin de chacun des épisodes des séries qu’il produisait



Cannell est l’exemple type du scénariste américain, un véritable travailleur qui conçoit son métier derrière la machine à écrire des dizaines et des dizaines de pages. Un véritable modèle pour beaucoup de gens qui devrait donner des leçons à ceux qui considère le scénariste comme un auteur avec un grand A, en oubliant le véritable travail et labeur qui est à la base de cette profession. Les grandes séries ne naissent pas d’un coup de baguette de magique mais à coup de doigts sur une machine à écrire (à ce titre je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager ce texte de Martin Winckler et la traduction qu’il a faite d’un éditorial d’Isaac Asimov sur le métier de writers) et on peut dire que Cannell à donné beaucoup de coup de doigts. En tant que producteur on lui doit, parmi les séries les plus connues en France, 21 Jump Street, l’Agence tout risque, Riptide, Rick Hunter, Wiseguy et surtout Un flic dans la mafia. Un très grand nom de la fiction télé est donc parti.



Deux grosses sorties dvd cette semaine en ce qui concerne les séries. Les dernières saisons de Battlestar Galactica et de Lost. La première avait fait son petit effet lors de sa diffusion. Racontant le périple des humains ayant survécu à un holocauste causé par les Cylons, robots qu’ils avaient créés, BSG avait marqué les esprits de part sa réalisation et son scénario bien construit, basant sa force sur des rapports très conflictuels entre les différents membres d’équipage. Le fait que les Cylons avaient une apparence humaine apporta la petite touche de paranoïa nécessaire à l'addictivité de la série, sans compter les différents mystères qui ont parsemé la série (le fameux plan des Cylons). Galactica c’est un peu le space-opéra pour les nuls. Je dis cela sans mépris et en étant tout à fait sincère. De part ses qualités elle permit à un public réfractaire à l’imagerie Star Trek de plonger dans ce genre sans se douter que les thèmes abordés, les personnages ou la réalisation, furent déjà traitées dans d’autres séries de ce type. Malheureusement si Battlestar Galactica garda une qualité constante durant ses deux premières saisons, elle commença à décliner à partir de la troisième saison. La faute à des demandes incongrues de la chaine de diffusion (moins de feuilletons et plus d’épisodes à histoires fermées) et à une mauvaise gestion de l’histoire sur le long terme. Coincés entre ses divers mystères les scénaristes n’arrivèrent pas à maitriser leurs œuvres et conclurent mollement la série.





La sortie de la sixième et dernière saison de Lost nous permet de faire un parallèle avec Galactica. En effet Lost aurait pu suivre le même chemin que Galactica à la différence qu’elle eût un sursaut de qualité bienfaiteur apportant à la série un nouveau souffle. Alors qu’un public important désirait les réponses à ses questions tout de suite, la série prit son temps et continua sans relâche à se préoccuper de sa clé de voute : les personnages. Pourtant face à une baisse d’audience significative, décision fut prise de donner un coup de fouet à l’intrigue. Fait important et nouveau alors, la chaine communiqua sur la future fin du show. Alors que la saison trois remontait en qualité, on nous annonça une diminution du nombre d’épisodes et que la série prendrait fin à la sixième saison. Les scénaristes purent donc construire sur le long terme leurs intrigues. Le résultat fut frappant. En délaissant le grand public, qui avait de toute manière quitté le navire, au profit de ses fans et en ayant une vision à long terme du show, la série gagna en intensité et en force. Les saisons quatre et cinq sont à ce titre passionnantes et la série en elle-même de part son évolution, reste probablement l’exemple type qu’une série est un work-in-progress constant qu’on ne peut totalement juger avant le dernier épisode.

Ainsi découvrant actuellement cette dernière saison je ne peux m’empêcher d’être dubitatif face aux choix narratifs faits. J’attends donc la fin pour savoir si avec ce choix les scénaristes ont coupé la branche sur laquelle ils se tenaient ou bien s’ils vont conclure brillamment leur œuvre. La fiction tv est un média vivant et qui évolue constamment du fait de sa production et on ne compte pas le nombre de séries ayant subit un mauvais départ pour devenir excellentes par la suite, et inversement on dénombre beaucoup de séries parties sur les chapeaux de roues pour décevoir au fur et à mesure des saisons. De part sa diversité chacun peut trouver la série qui lui plaira et qu’il pourra suivre assidument. Encore faut-il que les chaines françaises nous offrent cette possibilité. Et alors qu’on est en droit d’attendre d’une chaine publique qu’elle diffuse des séries de qualité et exigeantes sans aucun souci de l’audience, voilà qu’on a bien été trompés.

Tiens puisqu’on est dans le registre « je râle », laissez moi m’étendre deux minutes sur quelque chose que je trouve assez incroyable. Quel est le crétin qui a inventé ces appareils à la con qui ressemblent à de gros téléphones et que la plupart des gens se trimballent dans une expo de peinture et qu’ils écoutent aussi assidûment que leur répondeur ? Dénoncer le que je lui fasse bouffer cet engin de l’enfer. Je ne sais pas, je dois être con et naïf mais quand je vais à une expo de peinture c’est pour regarder des tableaux, pour profiter de leur présence, pour les scruter, pour m’en imprégner. Si je veux des infos sur eux, je ne suis pas un manche, j’ouvre un bouquin peinard chez moi et je m’instruis, mais quand on a à la chance d’avoir une collection d’un maitre réunie à un seul endroit (Monet au Grand Palais) on coupe sa merde et on profite. C’est moi qui suis un original à me poser dix minutes devant un tableau et le regarder en écoutant de la musique symphonique ? Il y a une loi qui est passée et qui force les gens à écouter une voix impersonnelle qui vous raconte comment ce tableau a été peint ? J’avoue que je ne comprends pas cette attitude, c’est passer à coté de la raison d’être de ces expositions.

Bon le coup de gueule est fini. Je vous laisse avec un dernier lien, celui d’un texte écrit par Marjolaine Boutet (à qui l’on doit Le meilleur des séries 2008 et Les séries pour les nuls) qui nous décrit sa visite sur le plateau de tournage d’un sitcom. Très instructif.

Portez vous bien.

1 commentaire:

  1. Je plussoie tes remarques sur l'audioguide, d'ailleurs j'ai envie d'écrire un billet là dessus !

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