samedi 15 janvier 2011

Babylon 5 : Infection (1.04)


Babylon 5 va fêter son deuxième anniversaire. Pour l’occasion Sinclair doit se faire interviewer par I.S.N mais il n’est vraiment pas ravi par l’idée, du fait d’une expérience précédente où il n’hésita pas à dire ce qu’il pensait. La franchise n’étant pas la tasse de thé de l’armée, il se retrouva muté dans le coin le plus paumé de la galaxie où il n’y a même pas de ligne ADSL. Steven Franklin aide son ancien professeur d’archéologie à déchiffrer des reliques d’une vieille planète. Ces vestiges se trouvent être en fait des armes organiques, l’une d’elle se greffe d’ailleurs sur Nelson l’assistant du Docteur Vance qui se transforme alors en machine à tuer tout droit sortie de Bioman.

Tandis que l’équipe de commandement fait tout pour stopper une menace qui brûle les gens à tout va et n’emprunte même pas les portes d’accès, Steven Franklin arrive à percer le mystère des reliques. Elles font partie d’un réseau d’armements qui était destiné à protéger la planète Ikara. Conçues par des fanatiques religieux, elles avaient pour fonction de détruire tout individu ne correspondant pas aux critères de pureté génétique édictés par les Ikariens. Mais bien sûr il n’y a que les cons qui pensent qu’un individu peut être pur. Ainsi la population d’Ikara fut annihilée par sa propre création. Sinclair y voit là une arme pour stopper Nelson, évitant ainsi de se transformer en Force rouge. En utilisant les souvenirs de Nelson sur le monde dévasté d’Ikara, il arrive à stopper la machine. Celle-ci s’annihilant devant la contemplation de son œuvre destructrice.



 
Décidément ce n’est pas encore à la vision de cet épisode que l’on peut se faire une bonne image de Babylon 5. D’une qualité très moyenne, Infection se paye le luxe de proposer également un monstre ringard tout droit sorti du meilleur des séries sentaïs et ce n’est pas la présence de David McCallum (Des agents très spéciaux, NCIS et L’homme invisible) qui rehausse l’ensemble. Là encore le fait de ne pas proposer une alternance entre deux histoires handicape fortement l’épisode.

Pourtant Straczynski se sert ici de l’histoire de la machine tueuse pour dresser un constat sur les horreurs du fanatisme religieux, la machine étant programmée pour tuer tous ceux qui ne répondaient pas à des critères idéologiques de pureté raciale. La conclusion par contre est très frappante et également très effrayante. En fait l’histoire se conclue sur 3 scènes se renvoyant l’une à l’autre en exposant les enjeux à venir. D’un coté Garibaldi reprochant à Sinclair sa témérité qui selon lui exprime une perte de goût à la vie. Sinclair ne peut répondre à cela, il est en effet un homme qui se cherche depuis la fin de la guerre. De l’autre coté Franklin dresse une situation politique et sociale de la Terre et de la montée de mouvements extrémistes et anti-aliens à Ivanova. Celle-ci le rassure en lui rappelant que l’on ne commet pas deux fois les mêmes erreurs. C’est à ce moment là que des gardes viennent demander à Franklin les reliques aliens pour les services de défense de la Terre. L’homme est un grand amnésique parfois et a du mal à se rappeler ses propres légendes (Ikara => Icare le père de la science moderne dans la mythologie grecque qui se brûla les ailes par péché d’orgueil). Finalement c’est Sinclair, l’homme qui se cherche un but, qui donnera la note d’espoir à la fin de l’épisode et placera Babylon 5 dans un statut de militantisme pour le devenir de l’humanité. Par delà des histoires simples c’est bien de l’Homme avec un grand H dont Straczynski veut nous parler par la suite.


Journaliste ISN : Pour conclure Commandant, après tout ce que vous venez de vivre permettez-moi de vous posez la question que tous mes compatriotes se posent aujourd’hui sur la conquête de l’espace. Cela valait t’il le coup ? Ne croyez-vous pas que nous devrions abandonner, laisser tomber tout ça et revenir à la réalité ? Les hommes n’auraient t'ils pas visé trop haut ?

Commandant Sinclair : Non ! Nous devons rester ici et je vais tout de suite vous expliquer pourquoi. Interrogez un panel de scientifique sur ce qu’ils pensent de l’environnement, du problème démographique, de la recherche génétique et vous aurez autant de réponses que d’individus. Pourtant il y a un point sur lequel tous les scientifiques de la planète s’accordent à l’heure actuelle. C’est sur le phénomène qui risque de se produire dans on ne sait combien de milliers d’années voire de millions d’années, à savoir l’effondrement, la disparition de notre soleil, le noir total. Et lorsqu’il ne sera plus là non seulement nous serons réduits à néant…. mais aussi Marilyn Monroe, Lao-Tzu, le grand Enstein, Morobuto et Buddy Holly, ce cher Aristophane. Et tout ça, tout cela…n’aura servi à rien si on ne fait pas route vers les étoiles.

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