vendredi 14 septembre 2018

Contes de Chevet - John Prophet Tome 3

Le premier tome de John Prophet fit parti du catalogue dès la première année d’existence d’Urban Comics. Elle ne rencontra malheureusement pas son public, en témoigne la sortie d’un tome 2 plus d’un an après. C’est donc tout à l’honneur de l’éditeur que de proposer un troisième tome beaucoup plus épais que les deux précédents afin d’offrir la conclusion de ce récit de science-fiction unique en soi.

C’est peut-être cette originalité qui a fait peur aux lecteurs. Car John Prophet est une œuvre austère qui se ressent plus qu’elle ne se comprend. Utilisant dans un premier temps la forme anthologique pour affirmer l’immensité de son univers, John Prophet va dans un deuxième temps se consacrer à un personnage en particulier (le Prophet original) et poser les bases d’une grande guerre à venir.

Il est probable que l’attente et la forme d’une dernier tome (regroupant quatre recueil originaux) joue sur l’impression de trop plein qui nous étreint au fur et à mesure de la lecture. On est littéralement submergé par les histoires, les informations et les multiples concepts. C’est à la fois grisant mais aussi très perturbant. L’impression de n’avoir rien auquel se raccrocher pour adhérer à l’histoire est forte et peu déplaire. Brandon Graham ne sert perd toutefois jamais et tous les fils de ses intrigues se regroupent dans une conclusion épique bien que très rapide. La série tire également sa force d’être un travail collégiale voyant passer une multitude de dessinateurs. Ces styles différents renforçant la multiplicité voulu par l’histoire.

John Prophet reste une série qui sur laquelle on aimera revenir pour lire des épisodes de son choix. La force de la série étant d’être plus une porte vers un univers qu’on ne comprendra qu’en partie mais dont on ressentira les émotions et les sentiments multiples qui parcourent les épisodes. Comme dans une histoire de Tolkien ou de Howard, nous sommes les spectateurs d’un monde dont les noms et les concepts évoqués sont plus grisants que leurs explications ou leurs compréhensions.

dimanche 9 septembre 2018

Contes de Chevet - Le Salaire de la Peur de Georges Arnaud




Découverte du roman à l’origine des chefs d’œuvres de Clouzot et de Friedkin. C’est un bel exemple d’oeuvre que les adaptation embellissent grâce à un bon travail d’adaptation vers un autre support et un autre langage. Au final chaque format est le morceau d’un diamant. Le roman permet de mieux « entrer » dans la tête des personnages et décrit bien la prison mentale et physique dans laquelle ils se trouvent au début du roman. L’histoire commence avec l’explosion du puits de pétrole et la réunion qui conduira à l’embauche des chauffeurs pour conduire les camions remplie de nitroglycérine. Cynique et terrible début qui laissera la place à une peur constante durant le reste de l’histoire. 

Le style est brut et âpre et on ressent totalement l’enfer de l’aventure. Le passage sur l’explosion d’un des camion est renversant (peut-être encore plus que dans les films) tout comme sa suite et la lente mort de Jo. Je trouve même la fin bien mieux amené que dans le film, on y comprend mieux les sentiments de liberté et d’insouciance de Mario qui le conduiront à la mort.

samedi 8 septembre 2018

La dernière séance : Stan Against Evil - Saison 2




Alors que j'ai lâché Ash vs Evildead durant la saison 3 devant la médiocrité de celle-ci, la saison 2 de Stan Agains Evil m'a réjouit du début à la fin. C'est con, fun mais toujours bon, rythmée et recelant de quelques perles. Et si John C. McGinley est génial en ex-shériff bourru et réac, je crois que la palme revient à Deborah Baker Jr dont j'ai toujours l'impression qu'elle improvise avec brio chacune de ses scènes.