vendredi 16 août 2024

X-men : La période Chris Claremont/John Romita Jr

The Uncanny X-Men #175 - dernières pages (novembre 1983) à The Uncanny X-Men 211 (novembre 1986) 



Prenant le relai du dessinateur Paul Smith et de son passage aussi court que marquant, John Romita Jr va illustrer la destinée des mutants durant trois années pleines de péripéties et qui s’avérera être, rétrospectivement, la période la plus fluctuante de l’ère Claremont.

C’est en effet ce qui marque à la (re)lecture de cette période : Des épisodes fantastiques doublés de développement de personnages passionnants côtoient des récits médiocres et des dessins en deçà de ceux qu’on pouvait admirer précédemment sur deux grands run (Iron Man avec le duo David Michelinie/Bob Layton et The Amazing Spider-Man avec Roger Stern). Pour rajouter à la désillusion, l’un des grands moments de cette période (si ce n’est LE grand moment) est dessiné par un autre : Barry Windsor-Smith (mais peut-être est-ce aussi pour cela qu’Uncanny X-Men #186 est aussi remarquable).


John Romita Jr ne cache pas qu’il n’a guère apprécié ce passage sur les X-Men et lui préférera de loin son deuxième (entre 1993 et 1994). On ne lui donnera pas tort, l’expérience et l’âge aidant, il est beaucoup plus à l’aise et offre notamment un The Uncanny X-men #300 remarquable.


A sa décharge, on ne peut pas dire qu’il arrive à une époque stable pour le titre bien au contraire, les X-men sont en pleine mutation (gag, rire, j’anime tous vos anniversaires, mariages, bar-mitsvah et cérémonies d’ouvertures de J.O). Ayant explosés les ventes depuis l’arrivée de Paul Smith, les X-men sont dorénavant la poule aux œufs d’or et Marvel veut agrandir le poulailler d’où le lancement de la série Les Nouveaux Mutants quelques mois auparavant. Scénariste des deux titres, Chris Claremont n’hésite pas à lier les histoires créant ainsi un univers mutant de plus en plus étendu. Toutefois cela ne se fait pas forcément de la façon la plus limpide qui soit. Le lecteur des seuls X-men pourra ainsi être étonné de voir des personnages surgir comme si de rien n’était (Psylocke ou Magneto) ou bien s’interroger sur le parcours d’autres (tiens Kitty à l’armure et l’épée d’Illyana ?) puisqu’une partie de leurs histoires se déroule dans l’autre titre, voire dans des mini-séries ou des annuals. Nul récapitulatif ou de simple éclaircissement, on part du principe que le lecteur à tout lu. S’ajoute à cela l’ingérence de Jim Shooter et de ses Guerres secrètes (particulièrement le deuxième volet) et vous comprendrez que si le lecteur du seul titre The Uncanny X-men peut se sentir perdu dans ce fatras, le dessinateur peut tout autant l’être.



Outre cette dispersion éditoriale difficilement coordonnée entre les titres, on peut également constater que Claremont nous balance des histoires insipides tel l’énième retour d’Arcade (et son duel annuel avec Miss Locke), le rerereretour du Club des Damnés avec une Séléné inintéressante ou bien encore les épisodes An Age Undreamt Of ! / Raiders Of The Lost Temple ! avec son New-York de fantasy et ses habitants transformés en personnages de Donjons et Dragons. Tellement médiocre qu’on lobotomise le tout à la fin et qui a pour unique et incongru conséquence de voir l’arrivée de Nemrod. La némésis de Rachel Summers devient d’ailleurs un héros pour la ville sans qu’on sache trop pourquoi si ce n’est le besoin d’alimenter la haine anti-mutants.


Romita Jr peine aussi régulièrement et son dessin est rarement enlevé. On sent qu’il a du mal à dessiner une équipe. Heureusement des subterfuges sont trouvé comme par exemple de faire des histoires mettant en scènes que deux ou trois protagonistes. Bref ce n’est pas la joie pour Romita Jr qui sortira un peu désabusée de ce passage et à qui il faudra la proposition de travail sur Daredevil avec Ann Nocenti pour retrouver une confiance en lui. A tel point qu’il signera là l’un de ses plus grands travail et construira définitivement son style.



Mais pour autant que cette période se traine de sacré boulets, elle propose aussi (et c’est là tout le réjouissant paradoxe) des moments remarquables et marquant. Citons pêle-mêle Madness (The Uncanny X-Men #182) avec une Malicia incapable de faire la part entre sa personnalité et celle de Carol Danvers, He’ll never make me cry (The Uncanny X-Men #183) qui contient l’une des plus fantastique bataille contre le Fléau ou bien encore It was a dark and stormy night… ! (The Uncanny X-Men #195) avec en guest-star les enfants de Puissance 4 qui vont en subir des vertes et des pas mures face aux Morlocks. Dans tout ces épisodes Romita Jr se retrousse les manches et semble diablement inspiré.


Cette inspiration, on la retrouve également de manière plus étendu dans l’illustration de la noirceur de cette période. Le sentiment anti-mutants prend des proportions encore plus importante : le gouvernement veut mettre en place un fichage, la haine est de plus en plus manifeste, Charles Xavier est victime d’un attentat, Diablo manque de se faire lyncher par la foule et ne doit son salut que par l’intervention de ses amis essayant de raisonner les agresseurs etc. Il ne fait encore moins bon d’être mutant.



De fait, on assiste dans cette période au prolongement du sublime Dieu crée, l’homme détruit de Chris Claremont et Brent Anderson, publié en 1982. Un récit mettant notamment en avant un Magneto comme jamais vu auparavant, bien éloigné du super-vilain généralement montré, et qui continuera son évolution dans la série régulière jusqu’à prendre la succession de Charles Xavier à partir du 200ème numéro (The trial of Magneto).


Même si le personnage est globalement mal traitée, Rachel Summers (qui apparait durant ces années), fille de Scott Summers et de Jean Grey venant d’un univers alternatif, nous donnera un aperçu d’un futur apocalyptique d’une violence jamais vu, voire jamais égalée. Merci là encore à Romita Jr pour ces pages marquantes de même que pour toutes celles ayant attrait aux Morlocks avec en tête le célèbre Massacre (The Uncanny X-men #211), dernier numéro qu’il dessine. Comme l’indique le titre, on assiste ici à la mort des Morlocks (ces mutants vivants dans les égouts de New-York), un massacre perpétré par les Maraudeurs. Extrêmement violente, cette bande prend plaisir à torturer et tuer hommes, femmes et enfants et ne fait aucune pitié. Face à eux, les X-men vont également souffrir. Trois de leurs membres les plus illustres (Diablo, Kitty Pride et Colossus) vont être gravement blessées.



Cet événement dramatique qui conclut la fin de la prestation de Romita Jr et qui va enclencher un tournant majeur pour l’équipe et la série (la grandiose période Silvestri) pourrait se voir comme l’apogée d’une période totalement sombre si elle n’était pas (heureusement pourrait-on dire) accompagnée d’une multitude de passage bien plus léger. Peut-être plus que dans d’autre période, on ressent ici l’esprit d’équipe et le sentiment d’une véritable vie de famille au quotidien. Les mutants prennent le temps de vivre et de sourire comme le montre la fameuse partie de base-ball de The Uncanny X-Men #201 dessinée par Rick Leonardi et encré par Whilce Portacio. Épisode également célèbre pour son duel palpitant entre Tornade et Cyclope afin de décidé qui dirigera l’équipe (mais, heuuu, c’était pas Diablo quelques épisodes auparavant ? ^^).



Tornade justement est, encore et toujours, l’égérie de Claremont et va subir une terrible épreuve : la perte de ses pouvoirs. Moment marquant non pour l’épisode de la perte en elle-même mais pour le suivant, le magnifique Lifedeath dessiné par Barry Windsor-Smith qui mériterait à lui seul tout une analyse. Contentons-nous simplement de souligner que Tornade apparait ici tout autant vulnérable que forte et qu’une simple gifle est plus dévastatrice que tous les éclairs qu’elle a pu lancée auparavant. Un an plus tard, Windsor-Smith donnera une suite à ce récit avec Lifedeath II (The Uncanny X-Men #198) dans lequel la mutante déchue retrouvera ses racines et, peut-être sa connexion avec ce qui l’entoure. Comme une manière de souligner que la perte de ses pouvoirs tient plus d’un choix personnel que d’une réelle intervention extérieure. A noter que s’il ne met pas en scène Tornade, la troisième prestation de BWS pour la série (The Uncanny X-men #205 : Wounded Wolf) est aussi une merveille qui préfigure son futur travail sur Weapon X.



Vie et Mort. Voila, peut-être, ce qui définirait le mieux cette période des X-Men. Un aller-retour quasiment constant entre les plus beaux moments de la vie (n’assistons-nous pas à la naissance de Nathan Summers, le fils de Cyclope) et les pires (la mort des Morlocks). Une valse d’un extrême à l’autre qu’on retrouve personnifié chez une multitude de personnage (Magneto et Tornade en tête) mais également dans la qualité même de cette période alternant le meilleur et le (vraiment) moins bon. Une période fascinante pour cette dichotomie et fatigante pour sa dépendance envers d’autres titres. Un moment de transition qui prendra le temps de faire vivre au quotidien ses personnages pour en mieux détruire l’unité et le confort afin de les préparer à la grande chute finale.


mardi 2 janvier 2024

La Dernière Séance 2023 - Bilan

 




Presque 200 films, séries, documentaires vu ou revus avec quelques jeux dans le lots

C'est quasiment la même chose que l'année dernière ce qui est pas mal surtout qu'il y a eu du changement. J'ai en effet pris une pause sur ma participation à l'émission Bande d'Annonces. Plus de 10 ans de radios c'est pas rien. Je prenais toujours un grand plaisir à passer une heure en compagnie des copains à parler des derniers films sorties sur Tours mais je dois dire que toute la préparation et le fait de planifier quasiment toute ma semaine m'ont usés. J'avais envie de prendre le temps. Pause faite donc à partir du mois de juin et si je craignais voir moins de film il n'en est au final rien. Je vais toujours autant au cinéma mais surtout je regarde plus de films anciens que ce soit chez moi ou au cinéma. On le dira jamais assez, vive les reprises et les rétrospectives pour pouvoir voir sur grands écran des films excellents. 

Cette année j'ai ainsi pu (re)voir Les Blues Brothers (avec un ami qui, lui, a découvert le film), Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin (un Carpenter au ciné, le pied assuré), Evil Dead 2, Pour une poignée de dollars, Le grand silence et Alien





Pour quelque chose de totalement différent, je me suis refait un cycle Monty Pythons. Cela grâce à chérie-chérie qui m'a offert le Monty Pythons Flying Circus en coffret bluray. Je ne me pouvais m'arrêter en si bon chemin et j'ai donc enchainé sur la sainte trinité à savoir Sacrée Graal, La vie de Brian et Le sens de la vie. J'ai poursuivie l'escapade avec la représentation du groupe sur scène au Hollywood Bowl (probablement le truc le plus dingue de leur carrière) et par l'énorme documentaire Monty Pythons : Almost the truth (lawyers cut)  consacré à tout leur travail. 

Tiens en parlant de documentaire. celui consacré aux vulcanologues Katia et Maurice Krafft, Fire of Love, était magnifique, celui consacré à John Belushi (sobrement appelé Belushi) était à pleurer et celui consacré à ILM (Light & Magic) donnait envie de rêver.  

Rayon série, j'ai découvert et apprécié The Last of Us (même si le jeu vidéo est hors-compétition, l'adaptation est honorable) et The Outsider, je me suis délecté de la nouvelle saison de What we do in the shadows, je me suis pris des barres de rires avec Community mais c'est surtout The Bear qui m'a totalement emporté. J'ai pu continué et terminé ce classique qu'est The West Wing. Magnifique utopie. Histoire de contrebalancer j'ai enchainé avec un nouveau visionnage de cette farce qu'est Veep. Frasier et Parks and recreation refirent également un tour. En attendant la nouvelle saison de Fargo, on s'est mis à revoir la série dans l'ordre chronologique des saisons, une approche intéressante qui fait ressortir la cohérence de la série. Enfin histoire d'avoir un peu de feelgood, je prescrit un épisode de Monk. C'est toujours aussi bon

Bon sinon le trio de tête de l'année c'est deux films de science-fiction qui m'ont fait voyager (Mars Express) et fait verser ma petite larme (Les gardiens de la galaxie vol3) et, o surprise, The Fabelmans de Steven Spielberg. On se refait pas, tonton Steven c'est le plus fort et son film semi-autobiographique est une merveille du premier au (grandiose) dernier plan. 

 




Et sinon en vrac 


  • Ce fut aussi une spéciale Bruce Timm & Friends cette année avec le visionnage en bluray des séries Batman et Superman suivi de Justice League Animated et Justice League Unlimited. Comme disait mon grand-père : "c'est les meilleurs, y'a pas mieux"
  • Au rayon "on veut pas tirer sur l'ambulance mais elle cherche quand même un peu" : Consternation et poilade devant The Creator, Les trois mousquetaires : D'Artagnan et Les femmes du square. De l'avantage de ne plus faire une émission de ciné, on réduit le risque de regarder de la merde. 
  • J'aurais bien mis Les Banshees d'Inisherin dans les meilleurs films de l'année mais si je l'ai vu en tout début d'année il est sorti l'année précédent
  • Plein de bon films français, oui madame, avec notamment Youssef Salem a du succes  et le renversant Je verrais toujours vos visages
  • Et même des films fantastiques ou de SF : Mars Express, Le règne animal
  • c'est pour les mômes mais c'est 1000 fois mieux que des merdes pour adultes : Marcel le coquillage (avec ses chaussures) 
  • La famille Asada c'est le film qui fait du bien 
  • Ca tranche, ca charcle, ca gicle, c'est Baby Cart
  • Et puisqu'on est dans la découverte de vieux film que c'est bien mieux que les merdes d'aujourd'hui : Klute d'Alan J. Pakula, The Conversation de Francis Ford Coppola, Le crabe tambour de Pierre Schoendoerffer, Laurin de Robert Sigl, Summer of Sam de Spike Lee, Le Lauréat de Mike Nichols, A Christmas Story, L'horloger de St Paul et Le Juge et l'assassin de Bertrand Tavernier


Enfin à titre plus professionnel, je suis heureux de voir que les gens reviennent massivement au cinéma. On n'a pas encore retrouvé notre rythme de croisière mais on a fait une année bien meilleure que ce que nous espérions. On récolte les fruits d'une programmation variée, de reprises, de festivals et de soirées thématiques. Ainsi voir des gens faire la queue à minuit 10 pour voir L'exorciste ca fait chaud au cœur. 

Et l'année 2024 s'annonce bien. On travaille déjà sur notre prochaine Soirée de l'horreur et un gros projet est en train de se concrétiser tout doucement. 

Je vous en reparle bientôt et en attendant allez au cinéma. 






lundi 1 janvier 2024

Contes de Chevet 2023 - Bilan



 





126 BD, romans ou essais lus cette année



C'est quasiment le même chiffre qu'en 2022. Pas mal compte tenu des périodes où je préfère passer mon temps devant l'écran avec ou sans une manette à la main. Merci les vacances dans les coins paumés où je passe des après-midi entiers un livre à la main et merci une certaine assiduité de lecture le soir que ce soit sur mon fauteuil ou dans le lit. 

En début d'année 2023 j'avais prévu de continuer d’arpenter les rues d’Isola, d’Astro City et celles de Perdido, de découvrir Steinbeck et ses raisins de la colère et d'espérer que le lecteur français de comics deviennent moins con et soutienne suffisamment la parution des épisodes de Superman de John Byrne. En cette fin d'année, je dois dire que je suis content d'avoir lu sept romans du 87e District (de He who hesitates à Sadie when she die, le plus passionnant fut surement Hail, hail, the gang's all here !), d'avoir continuer Astro City via la nouvelle réédition américaine, d'avoir dévoré Blackwater (j'y reviens), d'avoir été emporté par Les raisins de la colère (il faudrait que je regarder le film avec Fonda tiens) et de voir que les Superman Chronicles semblent fonctionner. 

Si j'ai mis une pause à mes activités radiophoniques pour le cinéma, je continue avec plaisir Le plein de Super avec mes comparses. L'occasion de bonnes rigolades et d'explorations de comics que je (re)découvrir. En 2023 ce fut Annihilation et le cosmique Marvel des années 2000Golden Age de James RobinsonManhunter par Walter Simonson et Archie GoodwinSpider-man par John BuscemaDaredevil par Dennis O'Neil, et enfin Miss HulkCaptain America et Les Vengeurs par John Byrne.








2023 c'est la découverte d'un auteur : Michael McDowell. J'avais lu le premier tome de Blackwater en 2022 mais c'est vraiment cette année que je me suis plongé dans la saga à l'occasion de l'achat de tous les tomes (merci au passage au copain pour le bon cadeau de 150 euros à dépenser chez mon libraire préféré pour mon anniversaire. Dans le genre dépense bien utilisée il s'est posé la). J'ai enchainés les tomes à vitesse grand V et me suis pris de passion pour cette saga et les membres de cette grande famille que sont les Caskey. J'aime l'élégance de l'écriture de McDowell, un beau style au service d'intrigues et de récits très direct ainsi que des personnages imparfaits brillamment développés. J'ai enchainé peu après avec Les aiguilles d'or et je crois que j'ai encore plus pris mon pieds. J'attends avec impatience les nouvelles éditions des livres de l'auteur chez Monsieur Toussaint Louverture mais je vais aussi partir en quête des autres romans ou histoires édités ailleurs. 

Si les intégrales Marvel de chez Panini Comics ne m'intéressent plus pour plusieurs raisons (la principale étant que je connais, j'ai déjà et/ou je préfère me pencher sur la VO), je suis par contre bien plus intéressé par l'équivalent pour DC Comics et édité chez Urban Comics. Les Chronicles consacrés à Batman et Superman proposent les épisodes d'une période (la deuxième partie des années 80) que je considère comme l'une des meilleurs pour ces personnages et offrent plein d'inédits. Tout cela afin de constater que leurs qualités vient d'un travail collectif et ne se limite pas à quelques one-shots trop souvent cités. Quand aux Chronicles Flash et JSA c'est un gros bonheur de lire et relire (pour Flash vu que j'ai tout en VO mais je voulais supporter cette édition française) deux runs d'anthologies et de retrouver une atmosphère et une qualité que je ne vois que trop rarement aujourd'hui dans le comic de super-héros. 













Et sinon : 

  • Dans le rayon "On découvre des classiques", outre Les raisins de la colère il y eu aussi Demain les chiens de Clifford Simak et Shibumi de Travanian

  • Dans le rayon "C'est sorti cette année et je l'ai lu dans la foulée" : Le silence de Dennis Lehanne (en une journée et demi, mon record de l'année), Le silence et la colère de Pierre Lemaitre (je suis accro à cette saga depuis Au revoir la-haut) et La dernière maison avant les bois de Catriona Ward (dans le genre "je ne sais pas dans quoi je fous les pieds" il se pose là)

  • Dans le rayon "Grosse relecture" : Gotham Central (et c'est toujours aussi bon), Slam Dunk (la nouvelle édition débarque début 2024 en grand format d'ailleurs) et Lou ! à l'occasion du nouveau tome de la série (et, o surprise, j'ai adoré celui-ci)

  • Grace aux prêt j'ai enfin pu lire tout Walking Dead et j'ai versé ma larme à la fin. Je pense que je vais me prendre la série en souple durant cette année. 

  • Dans le rayon "au-revoir les copains" : Deadly Class de Rick Remender. Poignant et réussi, je crois que c'est la série que je préfère de lui avec Fear Agent

  • Dévoré en quelques jours : Devolution de Max Brooks. Quand les chantres du technosolutionnisme bouffis de capitalisme puant rencontre la réalité et des bigfoots, c’est l’occasion d'une grandiose remise à plat d’une idéologie malsaine et dangereuse et d’un survival qui tient en haleine du début à la fin.

  • Ma découverte de l'année : Les 5 Terres. Une grande saga qui voit plusieurs peuples s'opposer. On pourrait résumer cela à Games of Thrones avec des animaux mais ce qui m'épate c'est la structure éditoriale de l'ensemble pour pouvoir proposer un tome tous les deux mois pour une saga qui en comprendra 30 au final. Il y a une approche, proche du comics ou du manga que j'apprécie d'autant plus qu'elle est totalement assumée. 

  • Il y a pas que les romans et les BD dans la vie. Cette année, je me suis aussi penchée sur la sublime réédition de Et Franquin créa la gaffe de Numa Sadoul, sur Liminal de ALT 236 (formidable ouvrage sur un domaine qui me fascine), Working une histoire orale du travail aux Etats-Unis de Studs Terkel, un passionnant travail de journalisme proche des gens (il va falloir que je prenne les autres livres de l'auteur). Je me suis aussi abonné à La Revue Dessinée, un trimestriel d'information et de travail journalistique en BD. C'est passionnant et ça participe à proposer une offre d'information différente et rigoureuse. Ca n'a pas de prix actuellement quand la plupart des médias sont aux mains de milliardaire dont un ouvertement d'extrême-droite. 








Et enfin dans le rayon "Top de l'année" :

  • Battlefield de Garth Ennis (et surtout le récit Les Sorcières de la Nuit).

  • Altamont d'Erik Hanna et Charlie Adlard.  Typiquement le genre de récit que j’aime parce qu’il fait un pas de coté et prend une fiction pour parler de la réalité. Le festival d’Altamont est secondaire en soi (dans le sens où la BD ne s’attarde pas sur le déroulement factuel de celui-ci et n’intervint qu’a la moitié de récit) mais son cadre et l’histoire fictive qui s’y déroule en dit beaucoup plus sur la société américaine d’alors que l’aurait fait un récit factuel

  •  Hitman de Garth Ennis et John McCrea. Il y a des requins morts-vivants. Je n'ai rien à ajouter

  • Webster et Jones - Agent du 102 de Jean-Marc Lainé et Laurent Zimny. Dessins supers, très bon dialogues avec quelques jeux de mots et citations bien trouvés. J’aime cette aventure qui offre plein de lieu et joue avec plein d’imagerie pour aller crescendo avec un gros kiff sur la bataille finale avec plusieurs lieux d’actions. 





Et pour cette année ? 

Je viens de me plonger dans la relecture des aventures de Son Goku, je vais continuer à arpenter le 87ème District, repartir dans l'espace avec un Texan alcoolique, me plonger dans le deuxième de Révolution, aller en Australie voir les mutants, lire le dernier roman de la copaine Nelly Chadour, approfondir la Question, continuer la (re)découverte des années 80/90 de Captain America mais en version originale et je crois d'ailleurs que je vais m'intéresser plus aux épisodes mensuel en VO pour les anciennes séries. 



Bonne lecture à tous.