samedi 17 mars 2018

Hommage aux films oubliés




Je pense qu’on a tous ce type de film dans notre mémoire. Ce film qu’on a vu gamin et qui nous a marqué durablement la rétine. Différent de ceux qu’on revoit ensuite régulièrement devenant de fait les fondations de nos goûts culturels, ils ce sont perdus dans les limbes mais se rappelle sporadiquement à nous vis des images marquantes. Des dizaines d’années après, il arrive alors qu’on revoit le film et la confrontation peut se révéler intéressante. Soit le film perd tout d’un coup de sa superbe, soit l’étincelle est toujours là.

Ce film pour moi c’est l’École de tous les dangers. Celui-ci date de 1985 et j’ai du le découvrir à la télévision vers 1989 ou 1990. C’était sur feu La Cinq et je dois également l’avoir revu une deuxième un ou deux ans après sur M6 (mais là pour le coup j’en suis moins sur).

Vu que les souvenirs du film sont revenus me faire coucou il y a quelques semaines, j’ai décidé à faire quelques recherches pour en savoir plus. Bon j’avoue avoir était content de moi quand j’ai découvert l’origine du film. A savoir que même s’il s’agit d’une production HBO, le film est australien ce dont je me doutais quand je repensais aux décors du films et son histoire.

Tiens d’ailleurs l’histoire parlons-en. Dans une petite école de la campagne australienne (ou les maisons sont éloignées les unes des autres et où on peut faire des kilomètres dans la campagne sans croiser personnes), la classe de l’institutrice Sally Jones se fait kidnapper par quatre bandit qui veulent les échanger contre une grosse rançon. Après plusieurs tentatives d’évasions qui vont échouer, Sally Jones et ses élèves décident de faire face à leurs agresseurs et de les combattre.

Plusieurs éléments du film m’avait marqué quand je l’ai vu pour la première fois. En premier lieu le fait qu’on y voit une classe d’enfants de différents age d’une petite bourgade se faire kidnapper. En 1989/1990 j’avais environ 12 ans et soit j’étais encore en classe primaire soit je rentrais au collège. J’étais de tout manière pas très dégrossi et me considérais plus comme le plus vieil élève d’une classe unique d’un petit village perdu dans la Seine-et-Marne. Du coup l’identification à ces personnages marcha à fond avec moi.





L’autre élément marquant fut la nature des kidnappeurs qui, durant la majorité du film, portèrent des masquent de carnaval. Un canard, une souris, un chat et le Père Noël pour le chef de la bande. Des masques assez hideux mais surtout sans émotions. La violence des actes des bandits n’en était alors que plus forte. Et de la violence il y en avait. Outre les violences verbales, l’utilisation de fusil à canon scié et la rudesse avec les gamins, les kidnappeurs n’hésite pas à tuer un couples de personnes âgés, sont prêt à tuer les gamins si la rançon n’est pas versé et veulent violer la maîtresse ainsi que l’élève la plus âgée. Le film n’était pas avare en scène graphiquement violente. Il me restait en mémoire la mort du vieux, abattu par un coup de fusil et qu’on voit mourir les tripes à l’air ou bien encore la mort d’un des bandits qu’on retrouve cloué à une porte et dont le corps quitte une tête fraîchement décapité.

A 12 ans donc ça marque et je ne vous parle pas de la révolte des gamins et du final impitoyable et sans pitié pour les kidnappeurs.

Bon du coup après avoir lu toutes ces informations sur le film (et découvert qu’un Vernon Wells masqué jouait dedans) j’ai eu forcément envie de le revoir. Et contrairement à ce que je craignais, le film tient encore tout à fait la route. Très rythmé, il sait ménager les moments calmes afin de renforcer la dureté des actes commis. Le re-visionnage m’a aussi confirmé à quel point le film est violent pour une œuvre qui était passée, je pense, à 20h30 sur une grande chaîne (alors qu’elle fut diffusé au ciné en Australie et passa sur HBO aux USA). J’imagine plus trop voir cela aujourd’hui.


Ce que j’ai découvert en revoyant le film également c’est cette imagerie de la chasse et du rapport entre gibiers et chasseurs qui ouvre le film (le gamin tuant le renard qui tuait les poules de la ferme) et ce basculement progressif tout du long du film. Récit de kidnapping, Fortress (pour le titre original) devient un survival dans une dernière partie assez incroyable et une conclusion qui ne l’est pas moins pouvant nous faire changer d’opinion sur les victimes.

Il y a des redécouvertes qui brisent les souvenirs mais pour ce qui concerne l’École de tous les dangers c’est la flamme est toujours là.