lundi 22 février 2021

Star Trek : Deep Space Nine - 5ème partie : La Voie du Guerrier

 



Jadzia Dax : « The longer the Klingons are here, the worse things are going to get. Whatever you decide to do, you’d better do it soon. »
Sisko : « Curzon told me once that in the long run, the only people who can really handle the Klingons… are Klingons. Get me Starfleet Command. »

The Way of the Warrior (4.01 & 4.02)

 

Depuis la découverte du Dominion et des métamorphes, l’équipe de Deep Space Nine est sur le pied de guerre. Les entraînements s’enchaînent et l’armement de la station est amélioré en vue d’un conflit jugé inévitable. Malgré cela, le nouvellement promu capitaine Sisko à la surprise de voir débarquer une immense flotte Klingon dirigée par le général Martok (J.G Herzler), officiellement pour protéger la station et le quadrant du Dominion. Suspectant d’autres motifs et face aux méthodes de plus en plus violentes et intrusives de cette force armée, Sisko requiert l’aide de Starfleet qui lui envoi la personne parfaite pour cette situation, le lieutenant-commandant Worf (interprété par Michael Dorn). Retiré dans un monastère depuis la destruction de l’Enterprise (survenu à la fin du film Star Trek : Generation), Worf doute de lui et de son avenir, la dualité qui constitue sa personne le pèse de plus en plus et il ne se sent plus à l’aise au milieu d’humain. S’il envisage sérieusement de démissionner de Starfleet pour devenir mercenaire, il répond toutefois à la demande de Sisko et va découvrir le véritable but de la flotte Klingon.

Celle-ci est destinée n’ont pas à protéger Deep Space Nine mais à envahir Cardassia qui est en proie au même moment à une révolution. Le régime militaire est en effet reversé et un gouvernement civil tente de se mettre en place. Pour les Klingons, cette déstabilisation ne peut qu’être l’œuvre du Dominion qu’ils veulent stopper dans l’intérêt du quadrant Alpha d’une part mais aussi, comme l’explique Worf, dans un but de grandeur et de gloire qu’ils veulent retrouver. Sans preuve formelle, les Klingons menés par Gowron, leur chef suprême, envahissent le territoire Cardassien. Starfleet dénonce un acte d’agression injustifié et se désolidarise de son allié, tandis que Sisko donne asile aux réfugiés et au gouvernement civil. Considérant ce geste comme une traîtrise, les Klingons attaquent DS9. Au cours de cette bataille épique qui a lieu autant dans l’espace que dans les coursives de la station, Worf fera son choix et luttera auprès du capitaine Sisko et de son équipe. A l’issue de la bataille, les Klingons rompent le traité de paix avec Starfleet et conservent les territoires Cardassiens envahis. Sans être en guerre ouverte, le conflit est bel et bien là. Une instabilité s’installe dans le quadrant Alpha, ce qui est exactement ce que désire le Dominion aux yeux de Sisko. La seule bonne nouvelle c’est que suite à ces événements, Worf a accepté le poste de chef des opérations stratégiques que le capitaine lui propose, rejoignant de fait l’équipage de Deep Space Nine.

 


 

 

Si la troisième saison de la série s’aventure là où quiconque n’est jamais allé, elle ne fait pas forcément l’unanimité. De manière générale Star Trek : Deep Space Nine est souvent considérée comme le vilain petit canard de la franchise. Jugé trop éloigné de l’esprit des précédentes séries, trop sombre, trop guerrier, pas assez positive avec ses personnages qui s’engueulent tout le temps et qui font la gueule etc. Ce n’est qu’avec le temps que DS9 obtiendra ses lettres de noblesses. Pour les diffuseurs qui constatent une baisse de l’audience c’est par contre une inquiétude. Ils demandent donc à la production d’envisager une idée à même de remonter la courbe.

De leur coté, Rick Berman et Ira Steven Behr sont surtout occupés à dresser le plan narratif pour la saison à venir et ils ont fort à faire avec les multiples éléments qu’ils ont en main. Les Cardassiens face aux Bajoriens, le Maquis, Sisko et les prophètes mais surtout le Dominion dont on apprend à la fin de la saison précédente qu’ils ont des projets pour la Terre. Il faut lier tout cela mais en plus trouver une idée pour faire grimper l’audience. Ayant déjà des envies de bombardement massif à l’échelle planétaire, Ronald D.Moore (le futur créateur de Battlestar Galactica) suggère, pour rire, qu’il faut faire exploser Bajor ! Plus sérieusement, les diffuseurs aimeraient surtout voir revenir un personnage de Star Trek : The Next Generation pour le faire intégrer le casting de la série. Tout cela donne une production un peu chaotique mais de ce chaos va surgir l’étincelle. Alors qu’ils construisent un arc autour de la manipulation du Dominion au sein de Starfleet sur Terre, les scénaristes songent à faire quitter les Vulcains de la Fédération cela afin de montrer l’influence destructrice du Dominion. Mais l’idée ne fonctionne pas, il semble assez peu concevable de voir le peuple de Spock quitter la Fédération, ça serait…illogique. Ce genre de chose, c’est plus l’apanage d’un peuple plus sanguin, plus violent plus…Klingons. L’illumination vient à Behr quand il revoit l’épisode The Die is Cast (3.21) qui nous montre la destruction des forces armées de l’ordre Obsidien Cardassien et du Tal Shiar Romulien. A la fin de l’épisode, le métamorphe à l’origine de cette destruction annonce tranquillement à Odo :

« The Tal Shiar and the Obsidian Order are both ruthless, efficient organizations, a definite threat to us. »
Odo : « But not after today? »
« No. After today, the only threat remaining to us from the Alpha Quadrant are the Klingons and the Federation. And I doubt either of them will be a threat for much longer. »

Pour Behr et son équipe, tout est là… Rick Berman est convaincu par l’idée de son collègue : Pour montrer la capacité de division du Dominion, il faut que les Klingons rompent l’accord de paix établit depuis un siècle avec la Fédération. La déstabilisation politique engendrée par cet acte ouvrira un vaste champ d’intrigue. Mieux encore, les deux producteurs prennent conscience que tout ceci pourrait fonctionner avec la demande des diffuseurs. C’est alors évident : il faut faire venir Worf sur Deep Space Nine

Apparu dès le premier épisode de Star Trek : The Next Generation, Worf est un peu le Superman de l’univers Star Trek. Klingon né dans une famille honorable de guerrier, il survit au massacre de la colonie sur laquelle il vit et va être adopté par un couple de terrien, les Rozhenko. Il va alors passer le reste de sa jeunesse et de son adolescence sur Terre ou dans ses colonies auprès de parents aimants qui feront tout pour qu’il garde contact avec sa planète d’origine. Worf est néanmoins un être tiraillé entre ses origines et son éducation. D’une force sans commune mesure avec les autres terriens il fut responsable de la mort d’un de ses camarades lors d’un match de football. Cet événement le marquera à jamais et fera de lui un être réservé et toujours dans le contrôle de soi. Premier Klingon à devenir officier de Starfleet, Worf est le chef de la sécurité au sein de l’Enterprise. Personnage passionnant de par sa dualité entre son devoir en tant qu’officier et sa nature Klingon le poussant au combat et à la gloire, Worf est celui qui aura le plus évolué passant de rôle de second plan (voire même de simple figurant dans les premières versions du scripts du pilote) à personnage principal. Plus que Picard ou Data, Worf grandira et changera dans The Next Generation. Banni de sa planète pour une faute que son père aurait commise, il reconquerra son honneur durant la guerre civile Klingon, il se découvre également un frère, Kurn, et surtout un fils, Alexander, conçu avec son premier amour, enfin vers la fin de la série, il entamera un début de relation avec l’officier Deanna Troi. Relation qui s’éteindra après le départ de Worf suite à la destruction de l’Enterprise.

Si elle répond à une demande économique (faire monter les audiences grâce au retour d’un personnage populaire), la venue de Worf dans Star Trek : Deep Space Nine est également une opportunité d’un point de vue artistique tant elle relance la dynamique du groupe et de la série. Pour l’ancien de l’Enterprise, l’acclimatation ne se fait pas facilement. Il est difficile de vivre sur une station grouillant de vie quand on a été habitué à l’atmosphère feutré d’un vaisseau de Starfleet et quand on est sois-même un control freak de première. De fait, la venue de Worf permet d’illustrer efficacement la différence entre The Next Generation et Deep Space Nine. Pour l’équipage de la station, c’est un nouveau venu avec lequel il faut composer. O’Brien est heureux de retrouver un ancien compagnon d’arme, Sisko se retrouve dans le parcours de Worf et va devenir pour lui un mentor, Odo n’apprécie pas forcément de voir que le Klingon marche sur ses plate-bandes, Quark va avoir du mal à dérider ce nouveau client quand à Jadzia…hé bien tout ce qu’on peut dire c’est que s’ils n’avaient pas envisagés initialement une romance, les scénaristes révisèrent très vite leur copies en constatant l’alchimie entre les deux acteurs dès leurs premières scènes ensemble.

 


 

 

Pour la production enfin, la venue de Worf leur fait prendre conscience qu’ils sont les seuls maîtres du Quadrant Alpha. Star Trek : The Next Generation est finie et Star Trek : Voyager raconte l’errance d’un vaisseau à l’autre bout de la galaxie. C’est donc dans Deep Space Nine que le futur de la Fédération se joue. Pour les scénaristes c’est comme une libération, le coffre à jouet est totalement ouvert et de fait, à partir de cette saison, Deep Space Nine entre dans son âge d’or.

mercredi 10 février 2021

Living in America

 



Un petit pavé de temps en temps, ça ne fait jamais de mal. On a un peu trop tendance (en France, ailleurs je ne sais trop) à réduire la période Layton/Michelinie/Romita Jr à la fameuse histoire Le Démon en Bouteille. C’est ne pas rendre justice à la richesse de cette période incontournable.

En passant, et comme j’ai pu le voir avec ailleurs (je pense à X-men : Days of future past de Chris Claremont et John Byrne), je suis toujours fasciné par l’impact qu’une histoire d’une vingtaine de page peut avoir dans le temps et sur l’esprit au point qu’on en arrive à penser que celle-ci fait plusieurs numéros. C’est à la fois la grande qualité de ce numéro (Iron Man #128) qui comprime une phase de prise de conscience, de sevrage puis de guérison le tout en quelques pages pour en renforcer l’impact sur le lecteur mais aussi sa limite (admettre que Stark soit guéri en quelques semaines à peine, demande une grande suspension d’incrédibilité).

Quoiqu’il en soit, la période du trio Layton/Michelinie/Romita Jr est vraiment une des meilleures (et pour ma part, ma préférée) période du personnage au delà de cet épisode/arc. Reprenant après Bill Mantlo à partir du numéro 116, Michelinie et Layton (Romita Jr officiant déjà sur le n°115) s’emploient à actualiser le personnage tout en s’inscrivant dans la continuité des prédécesseurs. Ainsi si les origines d’Iron Man sont redéfinie à l’occasion du numéro 122 (dessiné par Carmine Infantino) pour le placer dans la guerre du Vietnam, le duo décide aussi d’entourer Stark de personnage rendant vivant la vie de l’entreprise et renouant quelque part avec le duo Happy/Pepper. C’est ainsi que s’ajoute entre autres la compétente Ms Arbogast, la directrice Yvette Avril et un pilote d’hélicoptère qui allait prendre de plus en plus d’importance : James Rhodes.

Tout cette clique font rende vivant la vie de l’entreprise Stark et sont la source d’histoire (telle celle où l’on découvre le passé du chef de la sécurité) voire de gag récurrent (cette femme moult fois poussée par Tony Stark dans différent épisode dont on découvrira qu’il s’agit de la soeur de Mrs Arbogast).

Au delà de ce microcosme qu’on a pas de peine à imaginer évoluer en dehors de Tony, la série est un sans temps mort en terme d’aventure et de bastons. Ça ne s’arrête jamais et propose des aventures folles dans laquelle le beau Tony trouve toujours le moyen pour s’éclipser et vêtir une armure rangée dans sa mallette. Ma préférée ? Iron Man #118 dessiné par John Byrne dans lequel Stark se confronte à des agents traitre du SHIELD qui arrive à la balancer hors du fameux héliport mais qui revient vêtu de son armure qu’il est arrivé à mettre alors qu’il tombait dans le vide.

Parmi les autres aventures citons une confrontation avec Namor puis avec Hulk, un voyage dans une station spatiale secrète construite par Roxxon, un quête arthurienne avec Fatalis et surtout deux grandes batailles face à un double négatif : Justin Hammer. Un personnage dont la folie des grandeurs n’a rien à enviée à celle des méchants de James Bond. La première confrontation entre Iron Man et la multitude de super-vilains employé par Hammer reste un de sommet du cycle.

Et puis il y a Bethany Cabe. La garde du corps au cœur d’or et à la main de fer qui va tisser peu à peu une romance avec Stark sortant des sentiers battus et mettant de coté l’habituel conflit avec l’identité secrète. C’est bien jouer que de poser l’idée que Bethany comprend peu à peu que Tony est Iron Man juste parce qu’elle est de plus en plus proche de lui. Cette compréhension culminera dans la scène, habituelle, d’habillage de l’armure vu par Bethany et à laquelle cette dernière donne le casque à Tony. Apogée de leur relation qui se terminera peu après par une déchirante rupture.

Le trio tirera sa révérence peu après et peu à peu laissant ensuite la place à Dennis O’Neil pour une autre période d’anthologie.

 

 

Iron Man by Michelinie, Layton & Romita Jr. Omnibus

COLLECTING: Iron Man (1968) 115-157


 

 

mardi 9 février 2021

And now for something completely different...un comptable au cinéma

 


 

 

Les salles de cinéma sont fermées depuis tellement de temps que je ne me souviens même plus si elles étaient ouverte en 2020.

 

(je sais pas si ça le fait pour vous mais quand je pense à l'année écoulée je visualise une sorte de trou noir avec une main géante qui en sort comme celle que l'on peut voir dans la BD Crisis On Infinite Earths sauf que la mienne pointe son gigantesque index à ma face) 


Pour beaucoup de monde cela manque de voir un film dans une salle obscure (et sombre) mais pour moi le manque est encore plus difficile vu que c'est mon lieu de travail qu'on a bouclé. Lumières éteintes, portes fermés, projecteurs à l'arrêt et entrés bloquées, il ne manque plus que les scotchs jaunes siglés "Crime Scene Investigation" pour parfaire le tableau.

 

Le pire c'est que mon travail en lui-même n'a pas cessé. C'est le propre de la comptabilité, il y a toujours des choses à faire. Bien sur le volume est moindre mais il y a toujours des factures à enregistrer et des écritures à passer. En plus le début d'année est souvent synonyme pour nous (individus austères et grisâtres que sont les comptables) de clôture des comptes et du bilan. Mais il y a une différence à s'affairer à contrôler les chiffres dans son bureau en étant entouré de ses collègues caissières, projectionnistes et programmatrices qui, elles, sont affairées à préparer les sorties ou à tendre les billets aux spectateurs ; et faire sa compta seul dans son appart avec pour seul compagnie des chiens ingrats qui pioncent et ne vous prête aucune attention à partir du moment qu'ils ont le ventre plein.

(vous avez la chance d'être des-trop-mignons-poulous-qu'ils-sont-trop-beau-mes-bébés-qui-c'est-les-jolis-toutous-à-leur-papa-c'est-qui-?-c'est-qui-?-mais-oui-c'est-vous.......bref)


Tout cela pour dire que c'est pas la joie et histoire de me sortir un peu des chiffres je vais vous parler un peu des spécificités des salles de cinéma, parce que mine de rien on me pose souvent des questions et beaucoup imagine des choses fausses quand au fonctionnement d'une salle. 

Bon je vais pas trop me casser le tronc pour aujourd'hui parce que certains ont fait un chouette travail pour expliquer le détail de ce que vous payez quand vous achetez un billet de cinéma. Je vous met la vidéo juste en dessous et repart combattre les forces du mal du tableau prévisionnel. 




Pour ceux qui ne pourraient voir la vidéo, voici le lien vers celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=Kx4pf1SN5A8


dimanche 7 février 2021

right now, over me

 



Il y a des gens qui furent traumatisés par Vous avez un mess@ge et toutes les comédies romantiques poucraves avec ou sans Meg Ryan. Ces gens là ont grandis avec cette souffrance et des années après ils sont devenus scénaristes, réalisateurs et comédiens.

Et ils nous vengèrent alors avec une comédie parodique flirtant avec les cimes de la rigolitude de haut niveau, l'humour nonsense, le pipi-caca et plein d'autres variations pour nous faire marrer.

Merci à eux

jeudi 4 février 2021

Star Trek : Deep Space Nine - 4ème partie : Le Dominion

 



« The Dominion has endured for over two thousand years, and will continue to endure long after the Federation has crumbled into dust. »

Durant la deuxième saison de la série, nos héros apprennent l’existence d’un vaste empire galactique au sein du quadrant Gamma : le Dominion. Simple mention au départ, on le découvre indirectement via la peur qu’il engendre auprès des races ou des gens sous sa domination. Ce n’est que durant le final de la saison (The Jem’Hadar) que la confrontation directe aura lieu. Le commandant Sisko et Starfleet font en effet face aux soldats du Dominion, les Jem’Hadar, qui n’ont rien à envier aux Klingons en terme de puissance physique et d’armement. La menace est maintenant posée et on à peine le temps de souffler qu’on découvre la réelle ampleur de celle-ci dès le début de la troisième saison. Ce n’est pas une nation d’une seule race comme les Cardassiens ou les Romuliens ou une menace aveugle comme les Borgs. C’est au contraire un immense empire composé de plus d’un millier de race sous le commandement d’une poignée. Le Dominion c’est l’empire Perse de l’Antiquité.

Dans le double épisode The Search qui ouvre la troisième saison, nous découvrons que ses dirigeants bien cachés ne sont autre que le peuple d’Odo. Traqués pendant des siècles à cause de leur différences, les métamorphes, où Fondateurs comme ils se nomment, ont décidés de se cacher et de manipuler les autres afin de créer un empire qui les protégeraient. Se considérant comme supérieur aux formes de vie solide (aux yeux des Jem’ Hadar, qu’ils ont créés, ils sont même des dieux), ils veulent imposer l’ordre dans le quadrant Alpha. Forcément ça ne plaît pas aux autres races et Star Trek : Deep Space Nine va dès lors s’installer dans un climat instable et même de guerre. jusqu’à la fin de la série.

La troisième saison reste toutefois dans la même lignée que les deux précédentes avec une majorité d’histoires bouclées en un épisode. mais il s’opère néanmoins un changement durant la saison. Nous sommes dans une atmosphère encore plus délétère qu’avant, chaque race commence à composer avec la menace du Dominion et des métamorphes, Odo acquière une nouvelle stature et l’arrivée du vaisseau Defiant, le premier bâtiment de Starfleet conçu exclusivement pour le combat sont autant de prémices à un futur conflit de grande ampleur. Celui-ci va commencer à se concrétiser dans les épisodes Improbable Cause et The Die is Cast (3.20 et 3.21), dans lesquels une alliance inédite entre les Romuliens et les Cardassiens destinée à envahir le territoire du Dominion va littéralement se faire anéantir la tronche par ce dernier.

Comme preuve du pouvoir de cet antagoniste, ça se pose là mais ce qui fait l’intérêt de cet ennemie c’est son appétence au contrôle et à la manipulation pour arriver à ses fins. Les Romuliens et les Cardassiens ont vu leurs puissances militaires réduite à néant d’avantage par la manipulation de certains métamorphes infiltrés chez leurs adversaires que par leur puissance de feu. Odo en a fait les frais au cour de la saison (notamment dans un épisode, Heart of Stone, où l’on prend conscience de tout l’amour qu’il porte pour Kira Neyris) mais pour le spectateur c’est surtout la capacité du Dominion à diviser les races entre elles qui marque les esprits et cela jusqu’à deux événements en fin de saison qui auront des répercussions pour la suite : l’infiltration d’un membre du Dominion au sein de l’équipage du Defiant et sa mort par Odo. Après une troisième saison à préparer le terrain et disséminer tout un tas de graines, le fermier est prêt pour la récolte et de l’abondance.

 

 


 

 

 

Michael Piller a toutefois cédé sa place de showrunner de Star Trek : Deep Space Nine en 1995 pour s’occuper du lancement d’une nouvelle itération de la franchise, Star Trek : Voyager. Cependant il ne laisse pas la série entre de mauvaise main puisque celle-ci est confiée à Ira Steven Behr. Ce scénariste a fait ses armes sur Fame, Seven Brides for Seven Brothers, Bring ‘Em Back Alive (Frank, Chasseur de fauves chez nous, une série d’aventure avec Bruce Boxleitner le futur capitaine Sheridan de Babylon 5), The Bronx Zoo ou bien encore Once a Hero, une série qui raconte les aventures d’un scénariste de comic-book qui voit sa création, Captain Justice, devenir réelle. Cette dernière série fut d’ailleurs programmée juste après Star Trek : The Next Generation pour profiter de l’aura de la série mais fut annulé au bout de trois épisodes.

Si Ira Steven Behr fut scénariste sur TNG durant la troisième saison de celle-ci, il n’y resta qu’une année avant d’aller vaquer à d’autres occupations. Deux ans plus tard, Michael Piller lui propose de rejoindre l’équipe d’écriture de la fraîchement lancée Deep Space Nine. Behr deviendra coproducteur exécutif de la série dès la deuxième saison puis showrunner à partir de la quatrième et jusqu’à la fin de série.C’est lui qui va développer la race des Ferengis, qui va nous en faire connaître la planète, ses habitants et surtout ses règles (les fameuses lois de l’acquisition dont les préceptes énoncés religieusement sont un régal) bref il va en faire une race à part entière et passionnante. Oublié les bouffons vu dans TNG, les Ferengis deviennent les magnifiques représentants d’un système libéral et capitaliste poussé à l’extrême. A un niveau plus formel, c’est à Behr que l’on doit la transition de la série vers des intrigues couvrant plusieurs épisodes ou saison ainsi que plupart des grands arcs narratifs avec en tête la guerre contre le Dominion. Pour le dire clairement, si Michael Piller a construit une base solide pour Star Trek : Deep Space Nine, c’est Ira Steven Behr qui va les exploiter pleinement pour faire de la série un des fleurons de la SF télévisuel. Avec 58 épisodes à son actif, il est également le scénariste le plus prolixe de DS9, se réservant notamment les épisodes les plus important de la série, ceux qui font avancer la grande histoire et sur lesquelles on peut affirmer que « rien ne sera plus comme avant ». Notamment le premier d’entre eux : The Way of the Warrior.

Un épisode qui ouvre la quatrième saison, qui voit l’arrivée au casting d’un visage connu des fans de la saga et qui, surtout, fait entrer la série dans son âge d’or.