dimanche 27 septembre 2020

A house, in the middle of the X

 



J'étais circonspect face aux retours que j'ai eu de ces deux mini-séries relançant l'univers mutants. Certains événements me semblait étranges, les séries à suivre me semble peu intéressantes mais surtout l'approche me semblait à l'opposé même de ce que j'aimais chez les X-Men. Et pourtant en finissant le quatrième et dernier numéros j'ai ressenti un truc que j'ai pas ressenti concernant la production actuelle de comics de super-héros depuis quelques années. L'envie de relire. Alors je suis pas forcément fan de l'approche (fondamentalement on laisse de coté un certain rêve utopique pour une approche plus pragmatique assez réaliste...mais pas moins flippante) mais Hickman fait quelques choses qui était nécessaire à faire chez les X-Men depuis une bonne quinzaine d'année : 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
Et ça fait du bien c'est clair. 
 
 
 
L'idée maitresse des deux mini-séries concernant un personnage clé est vraiment passionnante dans son potentiel et son utilisation et il y a une manière de piocher dans les idées des prédécesseurs pour poser de nouvelles conditions qui est intéressantes (reprendre une inventions de Brian Bendis qui l'utilisait grossièrement pour l'inclure dans une idée autrement plus incroyable c'est beau). Après si on aime pas ce qu'a fait Hickman sur Les Quatre Fantastiques ou sur les Vengeurs faut passer son chemin. Pour ma part j'aimais bien mais avec le rapport émotionnel que je peux avoir sur les mutants j'ai navigué entre la joie de voir des trucs de fou dans la prise en compte de tout ce que l'univers mutants peut utiliser (de la magie au space-opera) et la tristesse de voir la fin d'un rêve au profit d'une approche plus "dure". 
 
 
 
Il se dégage également un certain sentiment de voir un grand plan être mise en place par les architectes mais dont on oublie tous les ouvriers. J'espère que ça sera moins le cas avec les séries à suivre. Enfin à l'heure actuelle, je ne sais toujours pas si je vais les suivre. Oui j'ai de gros dilemme
 
En tout cas j'étais assez circonspect et je ressort assez enchanté. Je crois que ça m'avait pas fait cela depuis le run de Grant Morrison.

samedi 5 septembre 2020

If we took a holiday, Took some time to celebrate, Just one day out of life, It would be, it would be so nice

C'est les vacances et comme d'habitude je pars avec trois fois plus de livres et BD que j'aurais le temps de lire. Mais bon, il y a comme une sensation de bien être à emporter plus de lecture que nécessaire. Ce plaisir de faire un choix, le fait de se dire que c'est à disposition même si on n'a pas le temps de lire. Un ami m'avait envoyé le lien vers un article qui décrivait les raisons d'une telle sensation chez les gens qui ont toujours une pile de livre à lire énorme ou bien une bibliothèque remplie d'ouvrage qu'ils ne liront plus (ou qu'ils ne liront jamais). Le truc..........ben c'est que je ne l'ai toujours pas lu cet article. 


Faudra que je m'y penche. Bon en attendant le sac est prêt alors voyons voir : 




- Superman - Identité Secrète : Ça fait parti des BD que je prendrais sur ile déserte. C'est un chef d’œuvre. Urban Comics le ressort à l'occasion de la sortie de Batman - Créature de la nuit du même scénariste et avec une approche similaire. Vu que je vais le choper à mon retour, voila une bonne occasion de relire cette perle. Dans le genre anecdote personnelle qui flatte l'ego c'est aussi cette histoire qui fut le premier sujet abordé lors de ma rencontre avec François Hercouët, le directeur éditorial d'Urban Comics, lors du 1er Paris Comics Expo (cherchez la date moi et ma mémoire de gruyère on s'en rappelle pas). Identité Secrète n'avait pas encore était ré-édité et ne le serait pas avant un ou deux ans mais j'avais écrit un article dessus sur le Daily Mars (parce que c'est bien de parler de ce qui sort, c'est bien aussi de susciter la curiosité de ce qui existe depuis longtemps) et François m'avait alors avoué à quel point il adorait cette histoire et qu'il avait hâte de l'éditer et que mon papier lui avait fait plaisir. Ça flatte l'ego d'un apprenti écriveur je vous le dis. Marrant comment cette BD est associer à des souvenirs de belles rencontres et d'amitiés. A l'origine c'est un ami très cher qui me l'a fait découvrir. Il m'hébergeais un soir et les numéros VO trainait dans son salon (c'est un gros consommateur de issues principalement pour le dessin et ils avaient pris ces quatre numéros pour ceux de Stuart Immonen. J'ai lu ca le soir avant de dormir et j'ai pas pu lâcher tellement c'était bon. 

- Fantastic Four - The End : Une mini-série écrite et dessinée par Alan Davis et qui raconte ce qui devrait être la dernière aventure des Quatre Fantastiques. C'est beau et épique, un certain idéal pour ceux qui adorent cette famille de super-héros. Va falloir que j'en recause un peu plus

- Excalibur Classic - Tome 1 : Toujours du Davis (avec Claremont au scénario). Bon là c'est ce que je préfère de lui, c'est une de mes séries préférées de tous l'étang. Vu que j'ai récupéré tous les numéros jusqu'au départ définitif de Davis, c'est l'occasion de tout lire. 

- La jeunesse de Picsou - Tome 2 : Une vielle édition en kiosque qui regroupe les numéros 0 et Bis de la mini-série de Don Rosa. Pareil, territoire connue, relecture agréable en vue

- X-Men/Les Jeunes Titans : Une époque ou DC et Marvel avaient des projets en commun. La réunion des deux meilleurs séries des éditeurs par un dessinateur que j'adore la aussi au plus haut point : Walter Simonson. J'avais lu cette histoire alors que je connaissais assez peu Les Jeunes Titans mais depuis j'ai découvert et adoré la série grâce à l'édition d'Urban Comics (jetez vous dessus c'est de la bonne). Je me demande bien comment je vais redécouvrir tout cela.

- Maison Ikkoku - Tome 2 : Tiens au final c'est la seule BD que je découvre réellement. J'ai vraiment accroché au premier tome à un point que j'aurais pas cru. J'aimais bien la série d'animation (Juliette, je t'aime chez nous) mais le manga m'emporte d'avantage. Probablement du fait qu'il n'y a la aucune censure. 

 

 

 Bon en fait c'est surtout niveau livre que j'explore des territoires inconnus vu qu'il n'y a que Shining que je connais. Pour les autres : 



- L'éducation de Stony Mayhall : Je suis dans l'exploration du travail du travail de Daryl Gregory que j'ai découvert avec l'excellent Nous allons tous très bien, merci. J'ai entendu grand bien de ce roman, on va voir

- 87ème District - Tome 2 : Bon c'est un omnibus donc c'est en fait 6 ou 7 romans à l'intérieur. Il y a de quoi faire et je vais pas avoir du mal à dévorer cela tant la première fournée m'avait emportée. J'adore cette idée de romans centré non sur un héros mais sur un commissariat en entier. Ça date des années 50, c'est extrêmement moderne dans le style et ca a influencé plein de séries télévisées. 

- La Huitième Couleur : Depuis le temps que je dis que je veux découvrir l’œuvre de Terry Pratchett. L'occasion est donnée. 

- L'espace d'un an : Alors là c'est total saut dans l'inconnu. J'ai pris le bouquin sur la base d'une recommandation d'un ami. Si c'est nul, je sais où t'habite Étienne !



Bon ca devrait le faire. La grande question maintenant c'est de savoir avec combien de livres je vais revenir vu qu'on a tendance à faire la tournée des bouquinistes et autres lieux où l'on vend ces objets du diable.

jeudi 3 septembre 2020

Darktown par Thomas Mullen


Récit amer d'une
enquête menée en parallèle par deux hommes proches dans l'esprit mais très éloignés par le reste. C'est passionnant à lire, Thomas Mullen sait très bien construire son récit en prenant de face tous les aspects du postulat qu'il pose. Ancien vétéran de la guerre où il fut en charge de faire visiter les camps de la mort aux Allemands, Rake subit un dilemme quotidien entre son devoir, son sens de l'égalité et le fait qu'il bosse avec un ripou ou que certains membres de sa famille kiffe le Klan. Boggs est noir et doit chaque jour composer avec le rôle de symbole qu'il s'est donné (il est l'un des huit premiers policier noir d'Atlanta), la réalité du terrain, le fait que sa communauté le traite de pourri vu qu'il fait son job de flic et les préoccupations politique d'un paternel tout puissant. 

1er roman d'une série dont l'intérêt est de placer ses intrigues à une époque où les noirs n'ont aucune autorité même en portant l'uniforme de la police mais surtout de confronter deux hommes qui pourrait être frère si le racisme puissant et systémique n'était pas ancré. Mullen nous montre à quel point la lutte est difficile, dangereuse et faites de concessions avec les autres et sois-mêmes pas forcément facile à avaler. Au delà de ça c'est aussi un récit policier classique et bien foutue avec une bonne gestion de l'intrigue, de ses rebondissements et une très belle mise en place du cadre. 

Chose amusante. Quand je découvre un livre, j'ai le réflexe d'associer les personnages avec des acteurs ou actrices. C'est très rare que je "crée" moi-même le physique d'un personnage (ça arrive bien sur mais c'est rare et alors si j'ai vu une adaptation du roman que je lis c'est mort). Du coup venant de regarder l'excellente série Perry Mason diffusée sur HBO (OCS en France), j'ai instinctivement donné les traits de l'acteur Matthew Rhys à l'officier Rake et celui de Chris Chalk à l'officier Boggs. Dans Perry Mason, Chalk joue un rôle équivalent, celui de l'officier Paul Drake dans la série.

Or dans les romans et dans la première série télévisée, Drake est un personnage blanc (interprété par William Hopper dans la série mythique de 1957). Le fait de changer sa couleur de peau fait d'ailleurs que le traitement des officiers noirs dans la police dans les années 30 est abordée avec une approche qui est au centre de Darktown, le roman datant de 2015 on peut se demander si celui-ci n'a pas été une source d'influence pour la série télévisée.





"Atlanta, 1948. Répondant aux ordres d'en haut, le département de police d'Atlanta est forcé d'embaucher ses premiers officiers noirs. Parmi eux, les vétérans de guerre Lucius Boggs et Tommy Smith. Mais dans l’Amérique de Jim Crow, un flic noir n'a pas le droit d'arrêter des suspects, de conduire des voitures de police ou de mettre les pieds dans les locaux de la police… Quand une femme métisse disparaît après avoir été vue pour la dernière fois dans la voiture d’un édile blanc, Boggs et Smith soupçonnent leurs collègues de vouloir étouffer l’affaire. Leur enquête les confrontera à un policier brutal qui dirige depuis longtemps le quartier."

 

 

Darktown

Auteur : Thomas Mullen

Traductrice : Anne-Marie Carrière