Je pense qu’on a
tous ce type de film dans notre mémoire. Ce film qu’on a vu gamin
et qui nous a marqué durablement la rétine. Différent de ceux
qu’on revoit ensuite régulièrement devenant de fait les
fondations de nos goûts culturels, ils ce sont perdus dans les
limbes mais se rappelle sporadiquement à nous vis des images
marquantes. Des dizaines d’années après, il arrive alors qu’on
revoit le film et la confrontation peut se révéler intéressante.
Soit le film perd tout d’un coup de sa superbe, soit l’étincelle
est toujours là.
Ce film pour moi
c’est l’École de tous les dangers. Celui-ci date de 1985 et j’ai
du le découvrir à la télévision vers 1989 ou 1990. C’était sur
feu La Cinq et je dois également l’avoir revu une deuxième un ou
deux ans après sur M6 (mais là pour le coup j’en suis moins sur).
Vu que les souvenirs
du film sont revenus me faire coucou il y a quelques semaines, j’ai
décidé à faire quelques recherches pour en savoir plus. Bon
j’avoue avoir était content de moi quand j’ai découvert
l’origine du film. A savoir que même s’il s’agit d’une
production HBO, le film est australien ce dont je me doutais quand je
repensais aux décors du films et son histoire.
Tiens d’ailleurs
l’histoire parlons-en. Dans une petite école de la campagne
australienne (ou les maisons sont éloignées les unes des autres et
où on peut faire des kilomètres dans la campagne sans croiser
personnes), la classe de l’institutrice Sally Jones se fait
kidnapper par quatre bandit qui veulent les échanger contre une
grosse rançon. Après plusieurs tentatives d’évasions qui vont
échouer, Sally Jones et ses élèves décident de faire face à
leurs agresseurs et de les combattre.
Plusieurs éléments
du film m’avait marqué quand je l’ai vu pour la première fois.
En premier lieu le fait qu’on y voit une classe d’enfants de
différents age d’une petite bourgade se faire kidnapper. En
1989/1990 j’avais environ 12 ans et soit j’étais encore en
classe primaire soit je rentrais au collège. J’étais de tout
manière pas très dégrossi et me considérais plus comme le plus
vieil élève d’une classe unique d’un petit village perdu dans
la Seine-et-Marne. Du coup l’identification à ces personnages
marcha à fond avec moi.
L’autre élément
marquant fut la nature des kidnappeurs qui, durant la majorité du
film, portèrent des masquent de carnaval. Un canard, une souris, un
chat et le Père Noël pour le chef de la bande. Des masques assez
hideux mais surtout sans émotions. La violence des actes des bandits
n’en était alors que plus forte. Et de la violence il y en avait.
Outre les violences verbales, l’utilisation de fusil à canon scié
et la rudesse avec les gamins, les kidnappeurs n’hésite pas à
tuer un couples de personnes âgés, sont prêt à tuer les gamins si
la rançon n’est pas versé et veulent violer la maîtresse ainsi
que l’élève la plus âgée. Le film n’était pas avare en scène
graphiquement violente. Il me restait en mémoire la mort du vieux,
abattu par un coup de fusil et qu’on voit mourir les tripes à
l’air ou bien encore la mort d’un des bandits qu’on retrouve
cloué à une porte et dont le corps quitte une tête fraîchement
décapité.
A 12 ans donc ça
marque et je ne vous parle pas de la révolte des gamins et du final
impitoyable et sans pitié pour les kidnappeurs.
Bon du coup après
avoir lu toutes ces informations sur le film (et découvert qu’un
Vernon Wells masqué jouait dedans) j’ai eu forcément envie de le
revoir. Et contrairement à ce que je craignais, le film tient encore
tout à fait la route. Très rythmé, il sait ménager les moments
calmes afin de renforcer la dureté des actes commis. Le re-visionnage
m’a aussi confirmé à quel point le film est violent pour une
œuvre qui était passée, je pense, à 20h30 sur une grande chaîne
(alors qu’elle fut diffusé au ciné en Australie et passa sur HBO
aux USA). J’imagine plus trop voir cela aujourd’hui.
Ce que j’ai
découvert en revoyant le film également c’est cette imagerie de
la chasse et du rapport entre gibiers et chasseurs qui ouvre le film
(le gamin tuant le renard qui tuait les poules de la ferme) et ce
basculement progressif tout du long du film. Récit de kidnapping,
Fortress (pour le titre original) devient un survival dans une
dernière partie assez incroyable et une conclusion qui ne l’est
pas moins pouvant nous faire changer d’opinion sur les victimes.
Il y a des
redécouvertes qui brisent les souvenirs mais pour ce qui concerne
l’École de tous les dangers c’est la flamme est toujours là.
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