Et
si je reprenais mon blog ?
Si
je rouvrais le Zocalo ?
Bonne
idée tiens. Il est même pas 9h30 un dimanche matin, je viens de
finir mon grand café noir et voila que l’idée me titille après
la lecture d’un article (consacré à des avocats et des
millenials)
me rappelant la colère que j’ai ressentie cette semaine à
la suite d’un éditorial totalement inepte et vide. Colère due en
grande partie par le fait que cet édito est celui de la revue du
cinéma dans lequel je travaille.
Colère
face à cet étalage de mot dont le sens final est proche du néant.
Comment peut-on autant écrire pour ne rien dire me suis-je
dis ? Surtout dans le cadre d’une revue offrant beaucoup de
liberté. Un tel zéro absolu d’opinion a rallumé ma flamme
d’écriture.
Donc
oui je vais rouvrir le Zocalo mais on va un peu changer les règles.
J’ai arrêter d’écrire au Daily Mars parce que je n’avais
plus d’envie et d’énergie et que la routine s’installait trop
à mon goût, envahissant le temps que j’aurais voulu consacrer aux
lectures, écoutes et visionnages qui m’intéressaient. Devoir lire
la dernière merde de Glénat Comics puis en écrire un texte
sans trop dire à quel point cet éditeur me désespère au lieu de
me plonger dans le livre de ma copine Nelly Chaddour c’est
bien chiant.
L’envie
d’écrire s’est émoussée un temps mais reviens sous une autre
forme, on verra ce que cela donnera tout comme on verra ce que
deviendront les autres projets qui me titillent. Finiront-ils dans le
désert des regrets perdus ou bien arriveront-ils au sommet de la
montage du destin ?
Du
coup, je donne un coup de peinture, je refais un peu la déco et je
lève la grille de la boutique. Par contre je vais prévenir
personne. Pas partage d’article sur les réseaux sociaux, aucune promo de ma part. Rien, nada, zip…
Ce qui ne veut pas dire que je vais me cacher, je vais ré-actualiser
mon profil et mettre à jour mon CV. Pas de masque, je reste juste
dans mon coin.
Je
vais poser mon cul peinard sur le fauteuil derrière le comptoir et
attendre qu’un ou deux quidams se perdent dans cette petite rue et
rentrent dans la boutique pour voir ce que je propose. Il n’y aura
pas grand-chose sûrement car je ne sais pas si je vais alimenter les
rayons souvent. Et puis je ne sais pas si j’ai vraiment envie de
parler du dernier film que j’ai vu ou du dernier livre qui m’a
plu. Peut-être vais-je parler de moi, de mes idées, mes colères ou
amours. Faire un #mylife sur un blog tiens. Le truc novateur en
somme. Ou alors ça sera peut-être un labo d’idée ou une manière
simple de garder la forme (voire de l’améliorer) quand à
l’écriture. Un champs d’entraînement, un lieu secret et reculée
tel la salle du temps dans Dragon Ball où j’essaierais
des choses quitte à me planter.
Peut-être
que ça évoluera avec le temps, que j’en ferais alors la promo et
qu’il me servira de support pour parler de mes autres projets. Ou
peut-être que ça ne sera juste que le témoignage d’une époque
de la même manière que mon cahier intime dans lequel j’apposais
mes états d’âmes fut le reflet de ma personne et une aide pour
vaincre mes peurs multiples après la mort de ma mère. Pour le
moment je n’en sais rien et cette absence de condition est
rafraîchissante et libératrice.
Bienvenu
à toi, inconnu qui t’es perdu dans cet antre. Je ne sais pas si tu
y trouveras grand-chose mais fais toi plaisir. Assis-toi dans un des
fauteuil de la boutique, prend un café ou une binouze et repose toi.
Coucou à toi connaissance, camarade ou ami·e. Je ne sais pas si tu
découvriras plus que ce que je montre ailleurs mais je suis content
de te voir
PS :
Alors que je suis en train de mettre en forme le texte pour la
publication, je me rend compte que mon envie de ré-ouvrir Le Zocalo
(et par extension d’écrire) correspond avec le retour de Frasier à
la radio dans la série du même nom que je suis en train de
visionner. Coïncidence amusante mais peut-être pas si étonnante
que cela.
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