dimanche 6 mai 2018

10 films - 10 moments de vie : S.O.S. Fantômes d'Ivan Reitman








1990 et j’ai eu 11 ans

Et on vient d’avoir un magnétoscope et une nouvelle télé ! Ho luxe bourgeois je hurle ton nom. Mon petit frère est heureux parce qu’il peut regarder en boucle la cassette du dessin animés des Tortues Ninja et moi je vais enfin pouvoir enregistrer les films du mardi soir que je ne peux pas regarder parce que mercredi matin il y a école (saloperie de collège).

Et voila que va être diffusé…S.O.S. Fantômes. Le film dont je pouvais voir des extraits dans le clip de Ray Parker Jr ou dans le dessin animés Muppets Babies (avoir un petit frère c’est faire ce genre de concessions à l’époque). Du coup, ça y est on va enregistrer le film ! J’ai même le droit de regarder le début et heureusement parce que ma mère ne se presse pas trop et met la cassette 10 minutes après le début du film. Mieux, afin de vérifier si ça marche, elle stoppe l’enregistrement, regarde si ça fonctionne puis le remet en route. Heureusement que j’avais vu les passages censurés par la naïveté maternelle parce qu’ensuite et pendant des années je rererererererererererererere (oui autant que ça, pire qu’une gamine qui veut revoir La Reine des neiges pour la 317ème fois) rerererererererererere...revisionnerais le film de Reitman sans avoir le début et sans la scène où les casseurs de fantômes interrogent Dana.

Mais bon je m’en fout parce que le film est mortel. J’aime ce mélange d’horreur et de comédie. J’adore Egon parce qu’il est intelligent et à des lunettes (et pour un gus comme moi qui en porte depuis quatre ans c’est vachement important), j’adore Ray parce qu’il est gentil et un peu gros et j’adore Peter parce qu’il est trop et qu’il vanne tout le temps. J’aime la musique, j’aime quand les casseurs de fantômes sont acclamés par tout New-York, j’aime ces monstres et je veut bien passer l’aspirateur dans la maison pour imaginer que j’ai un pack de protons.

Contrairement aux trois films précédents, je regarde encore très régulièrement ce film (une fois par an je dirais). Il garde une aura particulière à mes yeux bien sur mais même en tentant de le regarder avec un regard plus détaché je ne peux qu’être admiratif devant l’écriture et la réalisation donnant au film cette alchimie unique.

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