jeudi 4 février 2021

Star Trek : Deep Space Nine - 4ème partie : Le Dominion

 



« The Dominion has endured for over two thousand years, and will continue to endure long after the Federation has crumbled into dust. »

Durant la deuxième saison de la série, nos héros apprennent l’existence d’un vaste empire galactique au sein du quadrant Gamma : le Dominion. Simple mention au départ, on le découvre indirectement via la peur qu’il engendre auprès des races ou des gens sous sa domination. Ce n’est que durant le final de la saison (The Jem’Hadar) que la confrontation directe aura lieu. Le commandant Sisko et Starfleet font en effet face aux soldats du Dominion, les Jem’Hadar, qui n’ont rien à envier aux Klingons en terme de puissance physique et d’armement. La menace est maintenant posée et on à peine le temps de souffler qu’on découvre la réelle ampleur de celle-ci dès le début de la troisième saison. Ce n’est pas une nation d’une seule race comme les Cardassiens ou les Romuliens ou une menace aveugle comme les Borgs. C’est au contraire un immense empire composé de plus d’un millier de race sous le commandement d’une poignée. Le Dominion c’est l’empire Perse de l’Antiquité.

Dans le double épisode The Search qui ouvre la troisième saison, nous découvrons que ses dirigeants bien cachés ne sont autre que le peuple d’Odo. Traqués pendant des siècles à cause de leur différences, les métamorphes, où Fondateurs comme ils se nomment, ont décidés de se cacher et de manipuler les autres afin de créer un empire qui les protégeraient. Se considérant comme supérieur aux formes de vie solide (aux yeux des Jem’ Hadar, qu’ils ont créés, ils sont même des dieux), ils veulent imposer l’ordre dans le quadrant Alpha. Forcément ça ne plaît pas aux autres races et Star Trek : Deep Space Nine va dès lors s’installer dans un climat instable et même de guerre. jusqu’à la fin de la série.

La troisième saison reste toutefois dans la même lignée que les deux précédentes avec une majorité d’histoires bouclées en un épisode. mais il s’opère néanmoins un changement durant la saison. Nous sommes dans une atmosphère encore plus délétère qu’avant, chaque race commence à composer avec la menace du Dominion et des métamorphes, Odo acquière une nouvelle stature et l’arrivée du vaisseau Defiant, le premier bâtiment de Starfleet conçu exclusivement pour le combat sont autant de prémices à un futur conflit de grande ampleur. Celui-ci va commencer à se concrétiser dans les épisodes Improbable Cause et The Die is Cast (3.20 et 3.21), dans lesquels une alliance inédite entre les Romuliens et les Cardassiens destinée à envahir le territoire du Dominion va littéralement se faire anéantir la tronche par ce dernier.

Comme preuve du pouvoir de cet antagoniste, ça se pose là mais ce qui fait l’intérêt de cet ennemie c’est son appétence au contrôle et à la manipulation pour arriver à ses fins. Les Romuliens et les Cardassiens ont vu leurs puissances militaires réduite à néant d’avantage par la manipulation de certains métamorphes infiltrés chez leurs adversaires que par leur puissance de feu. Odo en a fait les frais au cour de la saison (notamment dans un épisode, Heart of Stone, où l’on prend conscience de tout l’amour qu’il porte pour Kira Neyris) mais pour le spectateur c’est surtout la capacité du Dominion à diviser les races entre elles qui marque les esprits et cela jusqu’à deux événements en fin de saison qui auront des répercussions pour la suite : l’infiltration d’un membre du Dominion au sein de l’équipage du Defiant et sa mort par Odo. Après une troisième saison à préparer le terrain et disséminer tout un tas de graines, le fermier est prêt pour la récolte et de l’abondance.

 

 


 

 

 

Michael Piller a toutefois cédé sa place de showrunner de Star Trek : Deep Space Nine en 1995 pour s’occuper du lancement d’une nouvelle itération de la franchise, Star Trek : Voyager. Cependant il ne laisse pas la série entre de mauvaise main puisque celle-ci est confiée à Ira Steven Behr. Ce scénariste a fait ses armes sur Fame, Seven Brides for Seven Brothers, Bring ‘Em Back Alive (Frank, Chasseur de fauves chez nous, une série d’aventure avec Bruce Boxleitner le futur capitaine Sheridan de Babylon 5), The Bronx Zoo ou bien encore Once a Hero, une série qui raconte les aventures d’un scénariste de comic-book qui voit sa création, Captain Justice, devenir réelle. Cette dernière série fut d’ailleurs programmée juste après Star Trek : The Next Generation pour profiter de l’aura de la série mais fut annulé au bout de trois épisodes.

Si Ira Steven Behr fut scénariste sur TNG durant la troisième saison de celle-ci, il n’y resta qu’une année avant d’aller vaquer à d’autres occupations. Deux ans plus tard, Michael Piller lui propose de rejoindre l’équipe d’écriture de la fraîchement lancée Deep Space Nine. Behr deviendra coproducteur exécutif de la série dès la deuxième saison puis showrunner à partir de la quatrième et jusqu’à la fin de série.C’est lui qui va développer la race des Ferengis, qui va nous en faire connaître la planète, ses habitants et surtout ses règles (les fameuses lois de l’acquisition dont les préceptes énoncés religieusement sont un régal) bref il va en faire une race à part entière et passionnante. Oublié les bouffons vu dans TNG, les Ferengis deviennent les magnifiques représentants d’un système libéral et capitaliste poussé à l’extrême. A un niveau plus formel, c’est à Behr que l’on doit la transition de la série vers des intrigues couvrant plusieurs épisodes ou saison ainsi que plupart des grands arcs narratifs avec en tête la guerre contre le Dominion. Pour le dire clairement, si Michael Piller a construit une base solide pour Star Trek : Deep Space Nine, c’est Ira Steven Behr qui va les exploiter pleinement pour faire de la série un des fleurons de la SF télévisuel. Avec 58 épisodes à son actif, il est également le scénariste le plus prolixe de DS9, se réservant notamment les épisodes les plus important de la série, ceux qui font avancer la grande histoire et sur lesquelles on peut affirmer que « rien ne sera plus comme avant ». Notamment le premier d’entre eux : The Way of the Warrior.

Un épisode qui ouvre la quatrième saison, qui voit l’arrivée au casting d’un visage connu des fans de la saga et qui, surtout, fait entrer la série dans son âge d’or.

 

 


 

 

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