jeudi 15 septembre 2022

What we do in the Shadows - Saison 4

 



Guillermo ! The dodo did a doo-doo

 

Après un final brillant qui nous faisait assister à l’éclatement du groupe pour des projets personnels (Nadja qui intègre le cercle vampirique de Londres, Nandor et Guillermo :heart: décidant de partir en voyage à travers le monde) et la mort de Colin Robinson et sa résurrection, la saison 4 avait la lourde tâche de confirmer une certaine montée en puissance d’une comédie fantastique qui ne payait guère de mine au départ.

Si le premier épisode minimise les événements passés en effectuant un saut dans le temps d’un an et en faisant revenir tout le monde au bercail, il apparaît vite que ce choix, logique compte tenu du budget de la série, n’impactera pas la volonté de cette saison à être une sorte de transition dans laquelle chaque personnage va tenter de vivre pour soi. Le dépérissement de la maison est ainsi à la fois symbolique mais aussi pratique. Ainsi Nadja décide de créer et gérer sa boite de nuit avec un succès à la clé (même les véritables Sofia Coppola, Thomas Mars et Jim Jamursh la fréquente c’est dire) aidé par un Guillermo montrant de plus en plus son envie d’indépendance.

Sur la lancée de la troisième saison, Laslo continue son duo avec un Colin Robison métamorphosé. En effet en faisant de Colin un bébé qui va peu à peu grandir et atteindre l’age adulte à la fin de la saison, What we do in the shadows a l’audace de mettre de côté son personnage le plus emblématique. Fini le duo de pote, place à une relation père/fils assez jouissive dans tout ce qu’elle offre en scène et histoires savoureuses. Même si le « vrai » Colin nous manque, il faut saluer la performance de Mark Proksch (et des effets spéciaux) pour arriver à renouveler son personnage et tirer le meilleur de ses versions bébé, enfant et adolescent (qui ont toutes des manières uniques pour vous pomper l’énergie).

Mine de rien ce fil rouge qui courre toute la saison permet de lever le voile sur l’origine de Colin et symbolise très bien (avec également la maison qui s’offre une première tentative de rénovation le temps d’un épisode, l’occasion d’une parodie très drôle sur les émissions de construction) la phase de transition des autres personnages.

Assumé clairement depuis la saison 3, l’attirance entre Nandor et Guillermo est toutefois mise un peu de coté et non traité frontalement. Elle est en fait traité via les événements qui touchent le vampire et son familier. Ainsi le retour des épouses de Nandor et son mariage permettent d’appuyer le fait que l’inflexible est bel et bien attiré par le jeune chasseur. Lui de son côté tente de vivre sa vie, fait ses comings-out mais revient quand même à son désir premier: vouloir devenir un vampire (et se faire Nandor aussi hein, même s’il veut pas le dire)

Des guest-stars toujours sympa (Coppola & co donc mais aussi Fred Armisen, Anoop Desai ou les Sklar Brothers), des persos secondaires toujours excellent (Doug Jones, Nick Kroll, Anthony Atamanuik et surtout Kristen Schaal dont le personnage mériterait d’intégrer le casting principal) et toujours un Laslo chaleureux et pédant, une Nadja énervé et intelligente, un Guillermo désespéré et touchant, un Colin énervant et énervant et un Nandor tendrement ridicule, What we do in the shadows c’est toujours aussi bon. Et malgré un rythme en dents de scie, des épisodes pas forcément bien réussie (la résolution de l’épisode Go Flip Yourself), le tout est suffisamment brillant, offre des moments hilarant (l’entretien avec le directeur d’école, la grève des spectres, le mariage de Nandor, Nadja et Guillermo se faisant passer pour un couple auprès de la famille de Guillermo, la Colin-Cave etc.) pour avoir envie de voir la suite

Surtout avec un tel cliffhanger.

 

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