lundi 10 janvier 2022

Contes de Chevet - American Vampire

 


 

 

Profitant de la récente sortie du dixième et dernier tome d'American Vampire, je me suis donc relu le comic de Scott Snyder. Un comic qui tient une place un peu particulière dans la bibliothèque puisque le premier tome fut offert par un ami cher (je veux dire par là que c'est quelqu'un que j'apprécie, pas qu'il nous coûte une couille quand il vient manger à la maison) et qu'il m'a permis de découvrir un scénariste alors peu connu vu qu'il n'avait pas encore posé ses pattes sur Batman. 

 

Et j'aime bien les vampires en plus. Bon les êtres maudits à la sexualité refoulée et chouinant "who wants to live forever ?" à la Anne Rice & co c'est clairement pas mon truc. Mais le vampire bestial, le monstre sanguinaire, celui qui fait parler le sang là par contre je dis banco. Je suis plus Proinsias Cassidy et Severen que Louis de Pointe du Lac et Lestat. Du coup j'ai tout de suite accroché aux aventures de Skinner Sweet et de Pearl Jones à travers l'histoire du dernier siècle américain. 


Bon et du coup cette fin ? 


Le problème avec une série qui se met en pause et un scénariste qui préfère faire un peu nawak avec la vedette de DC Comics, c'est que cela se ressent sur le rythme. Là où Snyder était malin c'est qu'American Vampire n'était pas à la base une histoire basée sur un mystère à résoudre ou une aventure épique avec un grand final à la clé. Ce qui portait le récit c'était la vie de différent personnages à travers les époques. De fait la série se prêtait très bien à des récits courts autour des personnages de Skinner, Pearl ou Felicia et pouvait se permettre une multitude de détour avant de revenir à ces protagonistes majeurs. D'ailleurs l'un des sommets de la série reste, justement, une mini-série (American Vampire: Survival of the Fittest avec ses vampires nazis dessinés par Sean Murphy) et son apogée arrive avec la mort d'Henry Preston, le mari de Pearl. 

Mais du coup quand Scott Snyder décide d'entamer un deuxième cycle avec un grand méchant, un grand conflit et l'envie de réunir tout le monde pour un grand final, la série pâti alors de l'emploi du temps chargé de son auteur. Le paradoxe est donc que ce qui doit être le grand final explosif se retrouve souvent être assez à la traine et souvent en redite de ce qui précédait. Ça fonctionne quand même parce que la menace est représentée de manière suffisamment terrifiante (le marchand gris) pour être intéressante et qu'il y a des passages encore excellents (tout ce qui se passe avec Pearl sur sa terre natale par exemple) mais...clairement le mojo n'est plus là. 

Coté pile j'aime bien voir comment tous les personnages convergent et comment rien n'est oublié, coté face j'aurais voulu voir des relations plus développés (Travis et Gus par exemple) et j'ai quand même une drôle d'impression que certaines choses sont traités par dessus la jambe voire incohérente mais peut-être que cela vient aussi du sommaire du dernier tome qui place les récits anthologiques avant le récit final et dont certaines histoires me semblent assez à coté de la plaque. 

Bon toujours est-il que la lecture reste globalement agréable et que la série me plait toujours autant pour ses personnages, sa manière de parcourir l'histoire de l'Amérique et ses vampires bien monstrueux. 

 





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